L'origine de RESIGNY remonte à très loin. Cette terre est mentionnée sous le nom de Lisiniacus dans une charte de l'année 867. Elle était alors entourée de bois. Quelques bûcherons, charpentiers et charbonniers y habitaient. On suppose que le village a commencé par une colonie venue pour exploiter les richesses naturelles. Ces hommes se retrouvaient autour de l'âtre commun. Le terme "ignis" désigne le feu, d'où "l'usus-ignis" , l'endroit du feu. Ce lieu où l'on cuit serait devenu avec le temps "reses-ignis", l'endroit où s'est stabilisé le foyer. On retrouve vers l'an 1276 , RESSIGNIS et vers 1405 RESIGNIS. La ruelle des charbonniers existe toujours. Par ailleurs, à certains endroits, la terre reste noire, signe qu'elle a été brûlée dans le passé.
L'ancienne église avait une forme de croix. Elle était construite en bois et en briques. Détruite par le temps, elle fut interdite en décembre 1857. D'où la construction de l'église actuelle au même emplacement avec des briques cuites sur place
Dédiée à Saint Nicolas, elle date de 1862. Les principaux objets qui l'ornent sont un autel en fonte (cas unique de Résigny), une chaire remarquable et un joli chemin de croix. Une superbe voûte d'ogives peintes. Des tableaux en plâtre peint représentant à gauche, Saint Hubert et à droite, Saint George Un escalier hélicoïdal en bois. Un baptistère en fonte avec un couvercle représentant le baptême du Christ, installé en 1862, il figure sur le catalogue du fondeur parisien J-J Ducel.Un bénitier en bois Un monument aux morts, installé par Gobeaux, marbrier à Saint Michel, vers 1925, le relief en marbre peint, qui surmonte la stèle en pierre bleue, comporte une représentation fidèle de l'église paroissiale.
Résigny avait jadis un château-fort , entouré d'eau avec pont-levis. Il fut vendu vers la fin de la Révolution par le seigneur d'Y de RESIGNY. Les nouveaux propriétaires le firent démolir en grande partie. Le fils du seigneur d'Y de RESIGNY, fut militaire de carrière. Il devint général et fit toutes les campagnes de Napoléon. Au retour de l'île d'Elbe, l'empereur le prit comme officier d'ordonnance.
Il entra à l'École militaire en 1805 et en sortit sous-lieutenant au 1er Régiment de Chasseurs à Cheval. Il fit toutes les campagnes de la grande armée , soit en Espagne soit à l'armée du Nord. L'Empereur qui l'avait remarqué, se l'était attaché en qualité d'officier d'ordonnance, avec le grade de chef d'escadron. En 1815, M. de Resigny accompagna Napoléon Ier jusque sur le Bellérophon, d'où il fut transféré, avec six autres officiers et dix hommes du service de l'Empereur, à bord d'une corvette qui marchait de conserve avec le Bellérophon ; plus tard, il fut réuni aux généraux Savary et Lallemand et conduit avec eux, comme prisonnier de guerre, à Malte où il resta jusqu'au mois d'août 1816, époque à laquelle il recouvra sa liberté. M. de Resigny vécut dans la vie privée jusqu'en 1830. Il reprit alors du service et fut attaché au 6e Régiment de Hussards comme lieutenant-colonel. En janvier 1832, il fut nommé colonel du 1er Régiment de Dragons. Le 18 décembre 1841, il a été promu au grade de général de brigade. M. de Resigny fut ensuite commandeur de la Légion d'honneur, et il commande la 5e subdivision de la 3e division militaire. Grand Officier de la Légion d'honneur le 31 décembre 1852.Seigneurs de Résigny, relevant de Rozoy:
1260 Robert de Résigny, chevalier, son frère Jean, écuyer.
1336 Gérard de Résigny, écuyer.1555 Antoine de Margival, seigneur dudit lieu et de Résigny
1666 François le Picart, seigneur de Résigny, chevalier de Saint Louis,
mestre de camp de carabiniers, gouverneur de Chauny, mort en
1712, sa femme Marie de Fontaine d'Itry.
Vers 1780 Marie-Louis-Etienne d'Y seigneur de Résigny,sa femme Marie-Louise
de Macquerel, ses enfants Marie-Louis-Jules lieutenant général,
Marie-Louise-Amandine, épouse de Jacques de Lépinay, vicomte de Cerny.
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